approche statégique (Elizabeth)

Mother knows best.

Assise derrière son piano, Elizabeth laisse ses mains vagabondaient sur les touches noires et blanches. Une douce mélodie se répand dans la pièce. Réfléchissant à sa discussion avec sa fille, Eli se dit que les choses vont s’arranger. En tout cas, c’est sur la bonne voie. Elles se sont revues une fois, et les choses ont été. Bien sûr, Elizabeth a mis sous silence qu’elle avait vu Simon et qu’elle savait que c’était lui qui lui avait envoyé sa fille. La vampire voulait attendre que sa fille lui dise clairement comment elle l’avait retrouvé. Parce que New York est une vaste ville. Terminant de jouer sa musique, Elizabeth se lève et ressert son peignoir autour d’elle. Filant à la douche, Elizabeth sort ce soir. Comme à son habitude. Une fois par semaine, les samedis pour être exacte, la jeune-femme s’offre un petit restaurant. Elle n’a jamais personne pour lui tenir compagnie, mais être entourée d’humains lui rappelle sa vie passée. Et même si ça lui fait mal, dans un sens, c’est moins douloureux que par le passé. Parce que maintenant, elle se dit qu’il y a une chance de voir sa famille réunie.

Enfilant une robe noire avec un col en cœur, elle remonte ses cheveux légèrement. Se maquillant, elle soupire dans le miroir. Un jour, elle espère qu’elle pourra être accompagnée. Attrapant une veste légère, elle enfile ses escarpins avant d’attraper son sac et de sortir. Marchant tranquillement dans les rues, Elizabeth finit par pousser la porte et entrer. Saluant le patron qu’elle connaît bien à force, elle va s’asseoir à sa table habituelle. Celle vers la fenêtre, afin que pendant son repas, elle puisse observer tout ce qui se passe à l’extérieur. Retirant sa veste avant de prendre place, Elizabeth se perd dans la contemplation de tout ce qui se passe à l’extérieur. Une mère joue avec son enfant, sous le regard attendrit de son mari. C’est tellement touchant, et le style de vie que la jeune-femme aurait aimé avoir. Elle est interrompue dans ses pensées quand un homme tire la chaise qui se trouve face à elle. Tournant vivement la tête, elle reste méfiante dans un premier temps. Homme charmant au visuel. Mais elle n’a pas le temps de répondre, qu’il prend déjà place. Entreprenant, elle rajoute à la liste. Le regardant de bas en haut, elle soupire. « On en est déjà au tutoiement ? Vous êtes bien spontané, surtout que si vous savez l’employer, le vouvoiement laisse une part de mystère et de séduction. » En tant qu’écrivaine, elle le sait. Au même instant, la patron du lieu vient et pose une main sur son épaule, lui demandant si tout va bien. Elizabeth pourrait lui dire de virer ce mec et pourtant, il a piqué son intérêt, ce qui est plutôt rare. « Ne t’en fais pas tout va bien. Tu peux nous apporter deux cartes par contre, s’il te plaît ? » Il hoche la tête et s’en va. Reportant son attention sur l’homme face à elle, Elizabeth ne peut s’empêcher de le trouver craquant. Mais elle reste encore sur ses gardes pour l’instant. « Pour vous répondre, je n’attends personne. Mais peut-être que vous, vous attendez quelqu’un ? Si c’est le cas, j’en suis désolée, mais je garde ma table, malgré le côté romantique et le fait qu’elle soit un peu à l’écart. » Elle le regarde avec insistance tout en lui souriant doucement. Elle joue un peu avec le feu. Mais cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas fini dans le lit de quelqu’un qui a autant piqué son intérêt. « Puis-je savoir votre prénom ou vais-je devoir vous appeler ‘monsieur’ dans ma tête, tout le reste de la soirée ? » Ainsi, de manière subtile, elle lui montre qu’elle accepte de passer la soirée avec lui. Reste à voir où cette danse dangereuse avec le feu et cet inconnu, va la mener.